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Affichage des articles du juillet, 2017

FLEUR

Elle était fleur,  elle était si jolie Ses yeux brillaient quand  elle riait Dansait à s'envoler  si haut Qu'on la voyait briller  les étoiles Le soir devenait jour le jour était nuit C'était le vendredi, elle, maman perdue  Allumait une bougie sur le rebord Malgré le vent brillait à la fenêtre Jusqu’aux premières lueurs du jour Le soir de ses dix ans elle s'était envolée Méchanceté d’homme malade et vile Et depuis sa maman veillait chaque nuit Hantée par son ombre, en désespoir Elle semblait si vieille, n'avait pas 30 ans J'ai compris alors que  seule la mort La hantait à l'obsession, survivre De son  cœur évidé, brisée, finie Beau et triste malheur depuis ce jour Elle était décédée, seul son corps vivait Rabougrie et docile à tous nous oublier Et de grandir sans elles cette blessure Brûlante et acide et ces visions morbides Qui à jamais e

ELLE S IMAGINE

Elle s’imagine bien au dessus des floconneux nuages, Elle aurait pu vivre une époque, un autre âge, Et elle s’enivre, elle en rêve…. Elle en crève Chaque jour son espoir s’éteint, abandonnée.. Dans sa nuit sombre quand hululent les chouettes Elle aurait aimé, rêve sa vie, elle en rit et se lasse S’ennuie de lui et cherche à le retrouver Hélas Cendrillon s’est perdue dans la nuit, Se débat derrière la douce façade de l’ennui Elle a dégringolé les escaliers, anéantie La ouate a amorti sa chute, dépérit Demain n’est plus pour elle qu’un souvenir Elle voudrait tant pouvoir en rire Dans la moite chaleur de sa chambre Elle s’endort, endolorie, reste sans vie… Viendra-t-il depuis le temps qu’elle l’appelle Visiblement a-t-il tourné la page, fermé le livre.. Elle est persuadée de cet amour éthéré, survivre 23.07.2017 © © 019857 Yassine LA PLUME Recueils disponibles sur yassinelaplume@gmail.com

CE MATIN

Ce matin les oiseaux se sont tus, Même les chats ne miaulaient plus Quel étrange silence flottant dans la cité Personne aux alentours, un désert muet ! J’ai un instant pensé être devenu sourd, Pourtant mon cœur battait, j’avais le souffle court Il est des jours où tout est mystérieux Où le fard du temps repoudre nos absences Comme l’ultime instant que l’on pressent un jour Quand la vie s’effiloche et que tournoie la vie On se retrouve au sol, et plein de monde autour Et le bruit des sirènes et tous les gens qui crient ; Je n’ai rien vu de ce que les gens disent, Était-ce différent ou la mémoire vide, Des lumières en halo sur mon corps livide Et moi qui regardais cette meute en crise… 17.07.2017 © LAPLUME YASSINE

Amado...

La lune a éclairé la nuit, un halo de douceur Dans ce moment, ces heures de solitude Cette tour d’ivoire, à ses pieds, la triste habitude Le mot dit, entre la peur et le bonheur… Et on  l’entend qui s’éteint, pure et cristalline Cette voix, cet univers, cette clarté intense Ces étoiles disséminées, cette correspondance, Le coffret en bois de hêtre, et elle sibylline Pourquoi taire les billets échangés, épistolaires Et dans la crue lumière en reflets décalés Du grand miroir de l’entrée, vieilli, aux angles fissuré Le vide de ses yeux en reflet, son amour assis par terre, Ô pauvre femme, perdue dans ses tourments, la vanité Sacralisée en volutes époumonées, et la sourde caresse Morbide douleur, elle se disait sotte, abandonnée, Le fil s'est défilé et elle errait avec son chien en laisse; Du vent à ses fenêtres, les volets fatigués, péremptoire, Le regard livide, hagard en un perdu espoir, La voici, la voilà, sa complainte entendue V

TANT DE MOTS

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Recueils disponibles sur yassinelaplume@gmail.com  Tant de mots que je ne comprends plus De silences passés inaperçus Les draps froissés, ton parfum ineffable, Et je ferme les yeux, vide incommensurable... Où-es-tu, je pense si fort à toi, que fais-tu Tu sembles me chercher et ne me trouver plus Tu pleures que je fuis et pourtant je suis là ! Est-ce le prix à payer de tes étranges lois J’erre depuis toujours, peux-tu t’en satisfaire, Je suis comme un   moustique prés d’un vieux réverbère M’entends-tu, écoute mon cœur en arythmie Le vent qui éparpille nos amours en sursis Devant le grand lit froid ton visage est livide Tu t’éteins te désespèrent   amours moribondes Quand tu sais que demain j’aurai quitté ton monde Vers des cieux plus cléments, étonnante sylphide… 03.07.2017 © 019857  LA PLUME YASSINE

AU FIRMAMENT DE NOS AMOURS

 Recueils disponibles sur yassinelaplume@gmail.com    En cette nuit sans lune, au firmament de nos amours Nous étions amoureux, lovés, vagabonds de la vie Des jours et semaines durant, rejetés, parents, amis, Chacun dans un ostracisme enfermé, déni toujours Il a fallu trouver l’issue, même si à seize ans c’est tout vu, Pas d’autre choix que l’errance, implacable vie de rue A en être presque nus, quelle eut pu être l’issue D’incivilités en petits larcins, pas pris pas vus ! Pourtant jamais notre amour n’a failli, dans ce combat Nous restions soudés, toujours ensemble ; quelquefois Séparés dans les foyers, histoire de se laver et reposer Pour continuer cette tortueuse route, toi et moi. A force de vivre d’expédients, de faire la manche Conscient de cette force qui nous liait, un enfant Est né et là tout bascule, cette peur d’être fliqués Qu’on puisse venir nous l’enlever, nous spolier !

RIEN VU

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image le FIGARO.FR Je n’ai pas vu les lacs ni cette immensité Dont parlent la télé et les documentaires La beauté de façade est classique à souhait Les agences de voyage enjolivent l’affaire ; J’y ai vu la misère et la ségrégation La pauvreté s’étaler sans vergogne Au milieu de gratte-ciel à profusion Non c’est pas trop marrant un clodo qui vous lorgne Chez nous, si prompts à masquer et soustraire En repoussant du centre vers la périphérie Tous les indésirables et autres mendiants Pour l’œil du touriste et son intégrité. En cette omniprésence de la sécurité Étalée au grand jour pour estomper les peurs Dans un monde où l’image est en suprématie Tous uniformisés et un ego comblé ! A force de se prendre pour les rois de ce monde Ne vivre que pour un passé, musée à ciel ouvert La folie qui nous guette, cette impression d’impunité Une illusion qui pourrait nous faire s’effondrer ! 12.07.2017 © 019857 Yassine LA PLUME    Recueils di