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JOUR MAUDIT

J’aurais voulu t’enlacer, te serrer contre moi Effleurer tes cheveux au parfum délicieux Mélange subtile d’essentiel précieux Pour m’enivrer de toi pour une dernière fois J’ai cru longtemps que tu étais pour moi Plus qu’une amourette, un instant de hasard Nous promenions au square, seuls, juste un regard Et, de te rencontrer fut si libératoire Qu’alors tout ne fut que danses à profusion Et nous menions alors une vie d’exception La bohème chantée par les grands troubadours Fut pour nous des moments en point de non retour. Hélas le tragique un soir par surprise Nous projeta soudain en pure barbarie Tu n’es plus là pour un jour maudit Où les lâches bourreaux brusquement ont sévi Et m’entends-tu, je te pleure, encore aujourd’hui… 19.09.2017 © 019857 Yassine LA PLUME  Abonnement blog par courriel Recueils disponibles sur yassinelaplume@gmail.com

TON ABSENCE

Ton absence me tue, je me meurs sans toi, Pétales desséchés sous un soleil de plomb, La fleur s’appauvrît du ruisseau asséché... Et les oiseaux chantaient insouciants, colorés La prairie s’est noyée dans ce ciel; aride La terre qui craquelle gémit dans sa douleur Et l’homme en a perdu en ses vaches sacrées La beauté égarée, les amours sont taries... Dans l’ultime de ces danses païennes A quémander la pluie, l’air chargé de sel Brûle nos yeux hagards de ne pas se trouver... Mais tu t’en es allée, seule et sans mot dire Longtemps on t’a cherchée jusqu’après la montagne Hélas on s’est perdus seuls à espérer, Le temps s’est arrêté depuis bien trop longtemps C’est un cri que je lance, ultime et en raison Demain je serai fou, prêt à être enfermé Si je compte les heures, les yeux gorgés d’espoir Est-ce ta silhouette qui m’apparaît ce soir…. 10.09.2017 © 019857 Yassin

Promesse

L’air s’est rafraichi tôt le matin La pluie n’en finit plus, c’est  en vain Que je t’appelle mais tu n’entends pas Les oiseaux sont partis loin là-bas Dans mon île  je pleure, seul il fait froid J’attends depuis si longtemps mais toi Viendras-tu  me rejoindre chez moi ? Tout est si vide depuis l’autre fois Je ne saurai continuer tu vois Je fatigue, je peine, je suis si las Les jours, les semaines sont écoulés L’automne est venu fini l’été Comme un rappel tu tais la  promesse De notre amour, que flamme ne cesse Ce soir  j’écoute parler les arbres Ils m’ont dit assez de palabres J’ai entendu un souffle en mon cou Je t’ai vu et tombant à genoux J’ai baisé tes mains de déesse Ta voix…une douce caresse Tu brillais, étoile dans ma nuit Dans tes yeux un regard alangui Je n’ai pas su nos corps enlacés Si l’amour remplaçait l

Libres factices

Sommes-nous prédestinés à cet enfer Ces grillages et barbelés en fil de fer Que claironnent les esprits libres Dans l’implosion de bouts de vivres Pleure la redondance de tes sourires Incrédule des sacrifices à venir Quand sonnent les clairons de la défaite Combien chantonneront à tue tête A subir le joug de l’injustice De ces larmes ces pleurs factices Ce monde à l’envers qui se meurt Les yeux de la foule en pleurs Saignent les cœurs, coule la honte Entends-tu ces cris étouffés qui montent Cette liberté peu à peu qu’on enterre De ces hommes ligotés, les vers de terre Est-ce là le prix de la déraison Le fruit  de séculaires manipulations 18.08.2017 © 019857 Yassine LA PLUME

LE PONT

La sortie je ne trouve pas J’ai beau y croire Je m’égare à chaque fois Mourir à quelques lieues Te savoir là tout prés Et entendre tes pas La douce violence, ta voix Pour exaucer ce vœu Qui nous lie d’éternité Combien de fosses et fossés Au risque d’y perdre pied Il me suffirait juste d’un signe Pour franchir ce pont Qui surplombe l’abîme Hélas je tourne en rond… 31.08.2017 © 019857 Yassine LA PLUME