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Vaine dispute

Les arbres étendaient leurs bras dantesques, Qui bougeaient sous la bise caressante; La lune portait ces ombres effrayantes, Source de peur, images fantasques De celles annonçant le malheur qui vient! Dans ce chemin   nauséabond, nauséeux Il s’arrête: le froid l’étreint, figé sur la crête. L’abime en contrebas est  grandiose, Il reste là : impossible de descendre. Il sait déjà la terrible nouvelle C'est l'ironie d’une misère féconde, L’absurdité d’une vaine dispute Les cris, les mots, sa fuite à moto L’odeur humide du sol piétiné La mort l’aura ce jour emportée… 1.10.2017 © 019857 Yassine LA PLUME Recueils disponibles sur laplume.yassine@gmail.com

Enfant perdu

Combien le pleurent  aujourd’hui Qui hier encore l’ignoraient Le toisant en supériorité ? Était-ce sa blancheur albâtre Ses cheveux albinos, ses yeux Ce regard perdu dans le néant ? Était-ce à cause de son silence Ses grognements vifs et soudains Ses gestes inopportuns ? Combien sont-ils maintenant là autour Atterrés à regarder son ombre A regretter de s’être tus A faire de ne l’avoir pas vu Les caciques désormais sont là Ne reste rien de cet enfant perdu ! 22.08.2017 © 019857 Yassine LA PLUME  Recueils disponibles sur yassinelaplume@gmail.com

COMPLIMENTS

Compliments de complaisance De vos sourires l’aisance, Nait l’orée de nos errances De nos misères, douce souffrance. Excès de néologismes Sur velouté d’égoïsme Quand d’aller au paroxysme De ce désir le schisme Comprends-tu que tout s’arrête Sur une dernière cigarette Triste banquet, air de fête Mais pourquoi fais-tu la tête ? Dans le creuset de tes sourires J’y vois un bel avenir Hélas je dois partir, Nous deux c’est qu’un souvenir… Subterfuge des habitudes Ton minois mansuétude Te donne belle attitude Un délice de quiétude ! Envolons-nous vers les Antilles Là-bas un autre avenir brille Nous cueillerons des jonquilles Avant que tout parte en vrille. 03.09.2017 © 019857 Yassine LA PLUME  Recueils disponibles sur Laplume.yassine@gmail.com

MEDHI

 Et tu les vois déambuler, âmes damnées Qui marchent sans comprendre… La meute Qui grossit à la tombée du jour se tait Juste un brouhaha qui monte, ameute Ces jeunes gens hagards, le regard vide L’arène qui se forme en un cercle compact Dans le milieu ils sont deux dans l’impact Tels des fauves en leurs élans morbides ! Je les ai vus de loin, les fenêtres se ferment Et de ces cris masqués dans la cacophonie L’espace d’un instant qui semble être le terme Dans le bruit des sirènes tous se sont enfuis Seul une ombre à peine se remarque, immobile Un corps allongé, je l’entends qui gémit Je me suis approché, c’est mon voisin Medhi Ce soir  la mort est là, lâche et si futile… 20.09.2017 © 019857 Yassine LA PLUME  Abonnement blog par courriel Recueils disponibles sur yassinelaplume@gmail.com

JOUR MAUDIT

J’aurais voulu t’enlacer, te serrer contre moi Effleurer tes cheveux au parfum délicieux Mélange subtile d’essentiel précieux Pour m’enivrer de toi pour une dernière fois J’ai cru longtemps que tu étais pour moi Plus qu’une amourette, un instant de hasard Nous promenions au square, seuls, juste un regard Et, de te rencontrer fut si libératoire Qu’alors tout ne fut que danses à profusion Et nous menions alors une vie d’exception La bohème chantée par les grands troubadours Fut pour nous des moments en point de non retour. Hélas le tragique un soir par surprise Nous projeta soudain en pure barbarie Tu n’es plus là pour un jour maudit Où les lâches bourreaux brusquement ont sévi Et m’entends-tu, je te pleure, encore aujourd’hui… 19.09.2017 © 019857 Yassine LA PLUME  Abonnement blog par courriel Recueils disponibles sur yassinelaplume@gmail.com

Libres factices

Sommes-nous prédestinés à cet enfer Ces grillages et barbelés en fil de fer Que claironnent les esprits libres Dans l’implosion de bouts de vivres Pleure la redondance de tes sourires Incrédule des sacrifices à venir Quand sonnent les clairons de la défaite Combien chantonneront à tue tête A subir le joug de l’injustice De ces larmes ces pleurs factices Ce monde à l’envers qui se meurt Les yeux de la foule en pleurs Saignent les cœurs, coule la honte Entends-tu ces cris étouffés qui montent Cette liberté peu à peu qu’on enterre De ces hommes ligotés, les vers de terre Est-ce là le prix de la déraison Le fruit  de séculaires manipulations 18.08.2017 © 019857 Yassine LA PLUME