LA BUSE ( la tempête des mots)
Le temps est presque maussade, brumeux et froid Le soleil se joue de nous et des nuages Et tu es là, comme une douceur acidulée Qui le provoque et veut le posséder, Tes yeux gris bleu le fixent et l’envoûtent Pour en son cœur le porter en déroute La nuit tu es sirène aux chants mélodieux Qui depuis le rivage séduit les malheureux, Ces marins de cocagne qui là sur les récifs Se noient quand dans la brume se brisent leurs esquifs Quand tu nous apparais naïade sans défense Nous voilà pris au piège et nos cœurs en transe Deviennent tes esclaves, nous voilà sans défense Alors tu te délectes, parcourue de frissons L’appel de la chair te porte en déraisons Et ces hommes perdus deviennent tes jouets Tes caprices assouvis un à un les briser On entend bien souvent ces âmes torturées Que tu tiens enfermées, durement suppliciées Ô toi homme fragile, faible et malheureux Ton âme damnée erre dans des tourments affreux Elle est froide ...