LA BUSE ( la tempête des mots)


Le temps est presque maussade, brumeux et froid
Le soleil se joue de nous et des nuages
Et tu es là, comme une douceur acidulée
Qui le provoque et veut le posséder,

Tes yeux gris bleu le fixent et l’envoûtent
Pour en son cœur le porter en déroute
La nuit tu es sirène aux chants mélodieux
Qui depuis le rivage séduit les malheureux,

Ces marins de cocagne qui là sur les récifs
Se noient quand dans la brume se brisent leurs esquifs
Quand tu nous apparais naïade  sans défense

Nous voilà pris au piège et nos cœurs en transe
Deviennent tes esclaves, nous voilà sans défense
Alors tu te délectes, parcourue de frissons
L’appel de la chair te porte en déraisons

Et ces hommes perdus deviennent tes jouets
Tes caprices assouvis un à un les briser
On entend bien souvent  ces âmes torturées
Que tu tiens enfermées, durement suppliciées

Ô toi homme fragile, faible et malheureux
Ton âme damnée erre dans des tourments affreux
Elle est froide et n’a aucune empathie, elle s’amuse
Si tu lui cèdes  saches que pour elle tu n’est qu’une buse…


16.08.2017© 019857 Yassine LA PLUME Recueils disponibles sur yassinelaplume@gmail.com

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