LES PIEDS NUS
Ô
toi belle inconnue, si seule et paumée
Tu
marchais les pieds nus sur l’asphalte mouillé
Tu
étais si jolie, et cet air ahuri quand je t’ai accostée
M’aurais-tu
reconnu après toutes ces années,
J’ai
cru que oui mais tu as attendue, intriguée
Au
point que j’en ai ri, quelle déconvenue
Pour
moi de devoir me présenter, te dire
Qu’il
y a quinze ans déjà on s’était croisé là
Au
même endroit en cette veille du quinze Août
On
a longtemps parlé et tout en promenant
Je
sentais ton parfum, l’odeur des embruns
Et
tu m’as pris la main et la serrant très fort,
Tu
m’as souris, ensemble on a ri, c’est la vie
C’est
juste ce que tu m’as consenti; ce mur
Entre
nous alors j’ai compris que c’était bien fini
Tu
étais l’inconnue celle que j’ai aperçue
Qui
marchait dans la rue, qui marchait les pieds nus….
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