LES PIEDS NUS



Ô toi belle inconnue, si seule et paumée
Tu marchais les pieds nus sur l’asphalte mouillé
Tu étais si jolie, et cet air ahuri quand je t’ai accostée

M’aurais-tu reconnu après toutes ces années,
J’ai cru que oui mais tu as attendue, intriguée
Au point que j’en ai ri, quelle déconvenue

Pour moi de devoir me présenter, te dire
Qu’il y a quinze ans déjà on s’était croisé là
Au même endroit en cette veille du quinze Août

On a longtemps parlé et tout en promenant
Je sentais ton parfum, l’odeur des embruns
Et tu m’as pris la main et la serrant très fort,

Tu m’as souris, ensemble on a ri, c’est la vie
C’est juste ce que tu m’as consenti; ce mur
Entre nous alors j’ai compris que c’était bien fini

Tu étais l’inconnue celle que j’ai aperçue
Qui marchait dans la rue, qui marchait les pieds nus….



 30.072017 © 019857 Yassine LA PLUME Recueils disponibles sur yassinelaplume@gmail.com

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