(1944) TU ÉTAIS LA
Ce
silence assourdissant qu’on subissait
Rendait
chaque parole difficile et bruyante
Le
stylo raclait le papier blanc, si fort
Ma
main tremblait toujours plus, à chaque fois
Car moi je ne savais pas taire mon angoisse
Étonnamment
cette fois, mon cœur s’était tu!
Comment
se satisfaire de cette obscurité
Le
craquement du parquet, tes pieds en ricochet
Sur le parquet usé; l’horloge égrenait le temps
Et
cette question que je me posais à chaque fois
Que
faisais-tu à ce moment, à l’heure où…
Les
gens mourraient pourtant toi tu écrivais
Dans
cette alcôve silencieuse, bruit de pas
Ils
sont venus chez toi, ce soir là, tu as ouvert
Depuis
je reviens et je t’imagine assis là, te dire
Que
faisais-tu, les gens mourraient, et c'était toi
J’ai
su, tu étais là, chez toi, ils sont venus
Tu
étais ces gens, oui je sais maintenant…
Je
n’avais pas réalisé puis on m’a raconté,
Qui
sait peut-être es-tu là encore, à les attendre...
08.08.2017 © 019857 Yassine LA PLUME
Recueils disponibles sur yassinelaplume@gmail.com
Superbe , merci .......
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