LE LONG DU BORD DE MER



J’ai marché longtemps le long du bord de mer

A pas pressés, tête baissée, face au vent

Cette lassitude en moi, ce sentiment diffus,

Désarçonné, sonné, perdu dans mes pensées,

A croiser sans les voir les gens, les rollers

Fuyant comme un voleur, harassé et fourbu



Il est des moments de vie où tout nous pousse

A fuir, disparaître, s’en aller vite et loin,

Quand en un instant tout s’écroule, s’effondre

Une vie, des années de dur labeur, acharné

Et, en quelques minutes te voilà déconstruit

Éclairage, une autre existence, loto de vie !



Il suffit d’un fait, une parole qu’on interprète,

Une jalousie, un amoureux transis qui t’enfonce

Et tu perds pied et bascules sous les coups martelés,

De ces bonimenteurs qui excellent à te nuire

Et un jour devient des décennies, tu es maudit

Et seul tu arpentes les marches du palais, cassé !


01.08.2017 © 019857 Yassine LA PLUME 

Recueils disponibles sur yassinelaplume@gmail.com

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