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LA BUSE ( la tempête des mots)

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Le temps est presque maussade, brumeux et froid Le soleil se joue de nous et des nuages Et tu es là, comme une douceur acidulée Qui le provoque et veut le posséder, Tes yeux gris bleu le fixent et l’envoûtent Pour en son cœur le porter en déroute La nuit tu es sirène aux chants mélodieux Qui depuis le rivage séduit les malheureux, Ces marins de cocagne qui là sur les récifs Se noient quand dans la brume se brisent leurs esquifs Quand tu nous apparais naïade  sans défense Nous voilà pris au piège et nos cœurs en transe Deviennent tes esclaves, nous voilà sans défense Alors tu te délectes, parcourue de frissons L’appel de la chair te porte en déraisons Et ces hommes perdus deviennent tes jouets Tes caprices assouvis un à un les briser On entend bien souvent  ces âmes torturées Que tu tiens enfermées, durement suppliciées Ô toi homme fragile, faible et malheureux Ton âme damnée erre dans des tourments affreux Elle est froide et n’a au

ERRANCE

Tu m’as laissé tomber, oui tu m’as laissé choir Moi j’étais ton ami, tu me l’as laissé croire Et pendant tous ces mois où j’étais au placard Toi à me pourfendre, moi à me morfondre car Toujours en loucedé de tes basses besognes Tu les regardais faire les deux mains dans les pognes Et enfin satisfaite de me voir sombrer Tu me tendais les bras comme un fait exprès Il fallait être idiot pour ne pas voir la manœuvre Et oui j’étais stupéfait que de te voir à l’œuvre... Ô faiseuse de pluie, d’averse et d’orage Tu allumais le feu, ton âtre chaud et sage Pour m’enivrer de toi et me mettre à tes pieds Mais ton cœur était froid et ton âme de pierre Et quand sur le chemin un jour tu m’as laissé J’ai du jouer le mort pour m’en détacher Et fuir loin de toi et tes noires pensées Courir vers le soleil et fuir ce passé ! Et tu m’as retrouvé prophétesse indigne Sous les traits d’une femme de si grande beauté Et de tes mots de miel en t

SUR LA CIME

Sur la cime des horizons nouveaux,là-bas Loin des nuages et loups de carton plâtres, Un ange fait lecture aux papillons d'argent. Étonnante et belle mélopée aux effets saisissants Quand, dans la solitude, et merveilleusement De ces fleurs clochettes la poudre du bonheur Illumine le monde d'étoiles au firmament Loin de la foultitude  en plein égarement La fée dans sa splendeur intime nous emporte En myriades d'étoiles - immensité céleste - Ces lieux magiques où s'irradient en la pure lumière Des vérités qui nous révèlent et là nous réconfortent. Demain, lorsque la providence  fera sa révérence Nous nous retrouverons pour échanger nos vers, Poèmes insensés, aux  amoureux des mots, conquis Des émotions, - indicible moment -, nos ressentis Quand de ces bouts de nous qui soudain s’éparpillent Se délitent, se fane le souvenir des amours futiles Prenons le peu de chaque jour sans détours Pour vivre l’instant  ultime d’un doux  rêve d’amour 30

(1944) TU ÉTAIS LA

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Ce silence assourdissant qu’on subissait Rendait chaque parole difficile et bruyante Le stylo raclait le papier blanc, si fort Ma main tremblait toujours plus, à chaque fois Car moi je ne savais pas taire mon angoisse Étonnamment cette fois, mon cœur s’était tu! Comment se satisfaire de cette obscurité Le craquement du parquet, tes pieds en ricochet Sur le parquet usé; l’horloge égrenait le temps Et cette question que je me posais à chaque fois Que faisais-tu à ce moment, à l’heure où… Les gens mourraient pourtant toi tu écrivais Dans cette alcôve silencieuse, bruit de pas Ils sont venus chez toi, ce soir là, tu as ouvert Depuis je reviens et je t’imagine assis là, te dire Que faisais-tu, les gens mourraient, et c'était toi J’ai su, tu étais là, chez toi, ils sont venus Tu étais ces gens, oui je sais maintenant… Je n’avais pas réalisé puis on m’a raconté, Qui sait peut-être es-tu

AMNÉSIE DE TES MOTS

L’amnésie de tes mots fait peur et m’interpelle De rester immobile sans jamais faire un pas C’est presque aussi facile de ne se battre pas Se plaindre, être sourde à la détresse des appels Incessantes marées en un temps déréglé Les tsunamis de vie au fond nous ont portés Et c’est après la nuit au bout de ce tunnel Que la lumière brille, l’amour nous appelle Hélas assassiné juste après être né Mort d’hypothermie par le froid exhalée Qu’importe tu as montré par l’exemple Que la porte se ferme en ton cœur, ce temple ! Le chemin de l’errance est désormais tracé, Nul ne peut lutter car dans l’adversité On se retrouve seul face à la destiné Malgré tous les malheurs on doit continuer La vie est trop fragile il faut la préserver Même si l’exclusion  la blesse à l’épée La beauté nous rassemble pour nous libérer Et par son libre ar

DISPARUE

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  photo  Sébastien Broucke Tu t’en es allée lassée  de cette  concupiscence, Sans doute irritée  d’avoir été en confiance Mais les cœurs s’enflamment   à  dépends Laissent oublier  les tendres sentiments. L’enfer et la damnation guettent l’intrus Tant ses dires  ont pu te sembler ambigus Suspicieuse  tu acquiesçais   à ses fadaises Frôlant le gouffre  prés la falaise Soudain le vide  s’est de toi emparé, Ton univers en fut  tout déséquilibré, Alors tu as pris aussitôt  tes distances Mais la flamme brille,  attire la mante Soudain qu’il est triste en ces vains mots De ressentir le lourd parfum de l’opprobre En amitié l’esprit se doit de  rester sobre Car à force de si en dos  jamais ne saute le sot ! 18.082017 © 019857 Yassine LA PLUME  Recueils disponibles sur yassinelaplume@gmail.com

ROSE SERRÉE

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Ils ont pleuré un long moment, peu nombreux La plupart ont déserté l’endroit, préférant se taire Lourde atmosphère, le vide sifflait dans la voiture La vitre légèrement ouverte…Fatalement là-bas Ils attendaient, foule nombreuse sous un soleil de plomb Tout un rituel bien ordonné, les gens en rangs serrés [ pablo picasso, la femme qui pleure ] Je l’ai vue qui s’approchait, pâle, livide, chancelante Ses longs cheveux noirs et drus lâchés sur le dos Elle a touché le linceul blanc, un silence impressionnant Je me suis approché, elle murmurait, te demandait pardon Juste la soutenir elle avait une rose serrée sur son cœur Un long baiser d’adieu et le chagrin , coulaient ses larmes… 08.08.207  © 019857 Yassine LA PLUME Recueils disponibles sur yassinelaplume@gmail.com