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Le soir quand la nuit tombe

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Le soir quand la nuit tombe ♣ L’as-tu vue, l’as-tu vue le soir quand la nuit tombe, Parcourir les rues, aller dans les ruelles Et dans ce monde étrange elle poursuit sa ronde Pourchassant les manants prés du camion poubelle…    ♣ Chaque nuit telle une ombre qui vivement s’élance Toute vêtue de noir, un sabre à la ceinture De ces âmes damnées la fuient à toute allure Elle arrache les cœurs à vif et en souffrance ♣ Et au petit matin dans sa métamorphose La bibliothécaire continue son combat Prenant sur son temps libre, elle chasse la chose Sur la toile anonyme où tout le monde va ♣ Elle fait deux entrechats, et de ses yeux velours Elle pourfend de ses mots les quêteurs débiles Pour les mettre à ses pieds, prophétesse  Sibylle Sa colère est immense et elle se fait vautour ♣ Alors malheur à ceux qui lui barrent la route Le risque est si grand, alors au moindre doute Elle dé

LA BUSE ( la tempête des mots)

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Le temps est presque maussade, brumeux et froid Le soleil se joue de nous et des nuages Et tu es là, comme une douceur acidulée Qui le provoque et veut le posséder, Tes yeux gris bleu le fixent et l’envoûtent Pour en son cœur le porter en déroute La nuit tu es sirène aux chants mélodieux Qui depuis le rivage séduit les malheureux, Ces marins de cocagne qui là sur les récifs Se noient quand dans la brume se brisent leurs esquifs Quand tu nous apparais naïade  sans défense Nous voilà pris au piège et nos cœurs en transe Deviennent tes esclaves, nous voilà sans défense Alors tu te délectes, parcourue de frissons L’appel de la chair te porte en déraisons Et ces hommes perdus deviennent tes jouets Tes caprices assouvis un à un les briser On entend bien souvent  ces âmes torturées Que tu tiens enfermées, durement suppliciées Ô toi homme fragile, faible et malheureux Ton âme damnée erre dans des tourments affreux Elle est froide et n’a au

ERRANCE

Tu m’as laissé tomber, oui tu m’as laissé choir Moi j’étais ton ami, tu me l’as laissé croire Et pendant tous ces mois où j’étais au placard Toi à me pourfendre, moi à me morfondre car Toujours en loucedé de tes basses besognes Tu les regardais faire les deux mains dans les pognes Et enfin satisfaite de me voir sombrer Tu me tendais les bras comme un fait exprès Il fallait être idiot pour ne pas voir la manœuvre Et oui j’étais stupéfait que de te voir à l’œuvre... Ô faiseuse de pluie, d’averse et d’orage Tu allumais le feu, ton âtre chaud et sage Pour m’enivrer de toi et me mettre à tes pieds Mais ton cœur était froid et ton âme de pierre Et quand sur le chemin un jour tu m’as laissé J’ai du jouer le mort pour m’en détacher Et fuir loin de toi et tes noires pensées Courir vers le soleil et fuir ce passé ! Et tu m’as retrouvé prophétesse indigne Sous les traits d’une femme de si grande beauté Et de tes mots de miel en t

(1944) TU ÉTAIS LA

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Ce silence assourdissant qu’on subissait Rendait chaque parole difficile et bruyante Le stylo raclait le papier blanc, si fort Ma main tremblait toujours plus, à chaque fois Car moi je ne savais pas taire mon angoisse Étonnamment cette fois, mon cœur s’était tu! Comment se satisfaire de cette obscurité Le craquement du parquet, tes pieds en ricochet Sur le parquet usé; l’horloge égrenait le temps Et cette question que je me posais à chaque fois Que faisais-tu à ce moment, à l’heure où… Les gens mourraient pourtant toi tu écrivais Dans cette alcôve silencieuse, bruit de pas Ils sont venus chez toi, ce soir là, tu as ouvert Depuis je reviens et je t’imagine assis là, te dire Que faisais-tu, les gens mourraient, et c'était toi J’ai su, tu étais là, chez toi, ils sont venus Tu étais ces gens, oui je sais maintenant… Je n’avais pas réalisé puis on m’a raconté, Qui sait peut-être es-tu

ROSE SERRÉE

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Ils ont pleuré un long moment, peu nombreux La plupart ont déserté l’endroit, préférant se taire Lourde atmosphère, le vide sifflait dans la voiture La vitre légèrement ouverte…Fatalement là-bas Ils attendaient, foule nombreuse sous un soleil de plomb Tout un rituel bien ordonné, les gens en rangs serrés [ pablo picasso, la femme qui pleure ] Je l’ai vue qui s’approchait, pâle, livide, chancelante Ses longs cheveux noirs et drus lâchés sur le dos Elle a touché le linceul blanc, un silence impressionnant Je me suis approché, elle murmurait, te demandait pardon Juste la soutenir elle avait une rose serrée sur son cœur Un long baiser d’adieu et le chagrin , coulaient ses larmes… 08.08.207  © 019857 Yassine LA PLUME Recueils disponibles sur yassinelaplume@gmail.com

SUR LA JETÉE

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Tu avais chaud, ce soir de juillet, la fournaise Lourdeur du temps, le noir enveloppait la nuit Nulle étoile, et la lune se cachait sur les nuages Impertinente, énigmatique elle était là, en bas A t’attendre, furtive, vêtue de sombre, l’iris Brillait, son regard te fixait à te tétaniser… Tu étais en absence de vie depuis cette rupture, Que faire, chaque pas, déplacement, voyage Aérogare ou quai de gare, sans crier gare, là Elle attendait, figée, presque immobile, te voir Que tu puisses l’apercevoir, et ainsi des jours, Des semaines à t’atteindre, petit à petit creusé Étonnamment tu semblais calme, serein, juste tremblant Léger, très léger, tes doigts et ta paupière clignait aussi La proie de cette furie, la honte de le dire, d’avouer Ton impuissance face à elle ; j’y ai pensé de longues nuits Je t’ai même parlé, poussé à réagir, tu encaissais grave Une étonnante quiétude, rien qui aurait pu nous signifier Le drame qui se jouait, - tu

DÉRISION ET CERTITUDE

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Triste de toi, de moi, de nos émois Dans cette dérision des certitudes Quand, sur la mer calme et sereine, Que les pécheurs aux filets dérivant Naviguent à l’aveugle et tout en déraison Nul ne se soucie de son propre devenir Mais l’omission c’est déjà un peu mentir Qui de l’autre sait faire le premier pas, De ces ombres passées qui ressurgissent, Que s’illuminent les sourires complices... On ne revient jamais d’un douloureux naufrage, D’autant plus qu’être à deux nécessite courage Et aussi une fierté, un orgueil, une complicité Qui ne résiste pas aux récifs acérés, Ni même aux regards fuyants et sauvages Il faut savoir tourner la page… 07.08.2017 © 019857 Yassine LA PLUME Recueils disponibles sur yassinelaplume@gmail.com

A SE RÉPÉTER

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A se répéter toujours et sans cesse, Vouloir exiger toujours plus en prouesses Quand les mots toujours émerveillent On s’abandonne à leur douce caresse Ce vent qui souffle redonne espoir, De nous deux l’intime regard La voilure se tendre à l’excès, Le voilier à presque s’envoler Comme un moment intense se nourrit De paroles belles, d’images si jolies La peur s’estompe, renaît la confiance Dans un ailleurs miroir de douce espérance On a pu voir l’étoile briller cette nuit Que l’on cherchait perdue en dépit Comme une ombre joyeuse illuminée Nos visages légèrement effleurés 06.08.2017© 019857 Yassine LA PLUME Recueils disponibles sur yassinelaplume@gmail.com