Amado...
La
lune a éclairé la nuit, un halo de douceur
Dans
ce moment, ces heures de solitude
Cette
tour d’ivoire, à ses pieds, la triste habitude
Le mot
dit, entre la peur et le bonheur…
Et on l’entend qui s’éteint, pure et cristalline
Cette voix,
cet univers, cette clarté intense
Ces
étoiles disséminées, cette correspondance,
Le
coffret en bois de hêtre, et elle sibylline
Pourquoi
taire les billets échangés, épistolaires
Et
dans la crue lumière en reflets décalés
Du
grand miroir de l’entrée, vieilli, aux angles fissuré
Le
vide de ses yeux en reflet, son amour assis par terre,
Ô pauvre femme, perdue dans ses tourments, la vanité
Sacralisée
en volutes époumonées, et la sourde caresse
Morbide douleur, elle se disait sotte, abandonnée,
Le fil s'est défilé et elle errait avec son chien en laisse;
Du
vent à ses fenêtres, les volets fatigués, péremptoire,
Le regard
livide, hagard en un perdu espoir,
La
voici, la voilà, sa complainte entendue
Vient mourir dans ses bras, transe inattendue...
Sa vie
n’est rien, cette odeur de fin, la mort :
dehors
La
tempête s’est amplifiée et le vent exprime sa colère
Mieux
se taire, coutumière d’inutiles verbiages éphémères,
Ce
soir sur ce grand lit qui te
veille, seule, gît ton corps…
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