Amado...



La lune a éclairé la nuit, un halo de douceur
Dans ce moment, ces heures de solitude
Cette tour d’ivoire, à ses pieds, la triste habitude
Le mot dit, entre la peur et le bonheur…

Et on  l’entend qui s’éteint, pure et cristalline
Cette voix, cet univers, cette clarté intense
Ces étoiles disséminées, cette correspondance,
Le coffret en bois de hêtre, et elle sibylline

Pourquoi taire les billets échangés, épistolaires
Et dans la crue lumière en reflets décalés
Du grand miroir de l’entrée, vieilli, aux angles fissuré
Le vide de ses yeux en reflet, son amour assis par terre,

Ô pauvre femme, perdue dans ses tourments, la vanité
Sacralisée en volutes époumonées, et la sourde caresse
Morbide douleur, elle se disait sotte, abandonnée,
Le fil s'est défilé et elle errait avec son chien en laisse;

Du vent à ses fenêtres, les volets fatigués, péremptoire,
Le regard livide, hagard en un perdu espoir,
La voici, la voilà, sa complainte entendue
Vient mourir dans ses bras, transe inattendue...

Sa vie n’est  rien, cette odeur de fin, la mort : dehors
La tempête s’est amplifiée et le vent exprime sa colère
Mieux se taire, coutumière d’inutiles verbiages éphémères,
Ce soir  sur ce grand lit  qui  te veille, seule, gît ton corps…


22.07/2017© 019857 Yassine LA PLUME 

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