même tu hais



Presque à reculons, la pluie sur le goudron glissant
Sous la tonnelle à courir s’y réfugier, trempés,
Tant de voitures qui passent, défilent, avancent
La nuit tombée, les phares allumés, faisceaux brillants,
Quand personne ne s’arrête, il n’y a que toi et moi,
Pourquoi continuer à croire à ce monde qui s’entête,
Si chacun s’emmure, se fuit, accuse l’autre et le maudit,
Pour tous ceux qui vivent la galère, et refusent l’aumône,
Pourquoi venir parler de solidarité, la grandeur de nos idées ?
Ils viennent à cause de nos bombes, ils n’avaient rien demandé,
Et les voici, sur les routes piégés, tant de millions de gens,
T’entendre geindre c’est désespérant ; facile de critiquer,
Quand on est au chaud, à s’abreuver de la télé, matraquage
Cocasse, tu n’as pas su trouvé ta place, tu cèdes au plus facile,
A leurs idées, leurs discours pour des tueries indélébiles,
Et tu lèves ton poing, tu as vu, tu sais, tu crois mais en fait,
Tu ne sais plus où tu en es, peut être même tu hais, qui sait….


03.12.2016 © LAPLUME Yassine
  "Rêveries Poétiques "

Recueil à commander sur yassinelaplume@gmail.com

Commentaires

  1. Poème saisissant ..beaucoup de questions ,nombreuses réponses on ne dois pas céder à cette réalité qui fait peur et que notre poète à si bien fait glisser à travers ses mots

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