humeur bohémienne
Sa peau avait la douceur du velours
Le matin, nous avions un rituel toujours
Je lui baisais la main puis l’enlaçais
Nos bouches alors s’apaisaient
Sur quelques pas de danse, en transe
Comme un pied de nez à l’existence
Un clin d’œil à la providence,
C’était le dernier jour de la chimio,
Les pesticides, peut-être manger bio…
Encore un jour gagné contre ce fichu sabre,
Tu vois, pas de quoi sauter de l’arbre,
Il faudra encore beaucoup de nuitées d’insomnie
Du lundi pour en finir le vendredi, mélopée
De l’épée de Damoclès, ô ma déesse ne cesse
De jubiler dans mon corps saturé de ces poisons
Qui diffusent longtemps à profusion, vision
D’un malade en détresse, qu’espérer, une prouesse
Un nouveau traitement, protocole à la colle
J’ai souvent songé à mille fois l’envol,
Bah, lâcheté ou lassitude maladive
Pas réussie aucune des tentatives,
Alors errer dans le brouillard épais
A défaut d’un harakiri à l’épée...
Tristesse ou joie de continuer de vivre
D’attendre enfin l’issue qui délivre
Ce n’est pas décision qui m’appartienne
J’ai juste cette nuit l’humeur bohémienne
25.04.2017 © 019857 Yassine LA PLUME
"Perles d'Amour " Poésies romantiques Recueil à commander sur yassinelaplume@gmail.com
Le destin ne nous appartient pas ...
RépondreSupprimerBelle mélancolie relatée ici, cher poète, elle nous guide !
Merci pour ce beau partage, triste mais beau
Tres beau poème,triste mais réel!Tant qu'il y a vie, il y a encore de l'espoir mon ami!sois tjrs courageux et fier d’écrire encore des poèmes immortels!!
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