LA PIRE DES CHOSES

Le silence c'est la pire des choses
On imagine, et dire à peine on ose
Écrire quelques mots, appeler
Quérir, s'enquérir, s'inquiéter...

Pourtant on sait qu'à chaque instant
Il est peut-être le moment, pourtant
On garde l'espoir d'une fausse note,
D'un bug, d'une quelconque faute

Comme un enfant indélicat, grossier
Qui ne sait plus s'il a grave merdé...
Mais l'espoir revient à chaque minute
On sait qu'il n'y a rien sans disputes

Ni à discourir sur le pourquoi du comment,
Ni même si c'est là le moment,
L'ultime phase de décrépitude,
Comme un soulagement de lassitude

Par habitude on tait les mots, c'est trop
C'est toujours trop, ça sonne faux,
Et ce monde qui tourne et qui s’essouffle
Que la vie rend dingue, boursoufle,

Et toi qui brille telle une étoile
Quand la vie fuit et met les voiles..
J'ai peur de ces incertitudes,
C'est cette fichue habitude

De voir le noir dans la nuit sombre,
Et croire avoir vu ton ombre...
Alors je suis là, fais les cent pas,
Mais de toi aucun signe nada,

Je me résous à la mettre en sourdine,
Au bord du vide, prés de l'abime..

Si demain il y a, dans l’éternel  retour

Je  te suivrai sur les chemins du jour…

03.05.2017.© 019857 Yassine LA PLUME

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