AU JOUR DE PRINTEMPS

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       AU JOUR DE PRINTEMPS

Quelques tulipes cueillies au dehors,
Je veux marcher presque dans l’herbe folle, alors
Les parfums exhalés sentir, sous les doux rayons
D’un soleil timide, voir si belle floraison..

Car c’est à l’aube, ce matin promenant,
Que la pluie là s’invite en puissantes giclées
Aidée d’un vent douteux allant au tout venant,
En bourrasques douteuses à me faire trébucher !

Que de couleurs pourtant apaisent les regards,
Non des passants absents encore sous la couette,
Endormis ; mais des âmes errantes : la charrette
A l’ancienne regorgeait de ces gens hagards

Dont j’imaginais dans ma belle candeur,
Les yeux ahuris d’être encore ici,
Tant de belles promesses, l’entrée au paradis
Mais la terre résonne de promesses en erreur,

AU JOUR DE PRINTEMPS

Et au sentier alors du carmin ou du jaune, du rouge
Et du blanc, les bulbes exhibaient leurs jolis pétales
Aux pauvres malheureux sans que nul ne bouge
Grisaille menaçante aux sifflets de crotales.

Et de me relever de la brutale chute,
Mes narines emplies de senteurs septales,
Alors ouvrant les yeux, l’image me vint brut :
Tes yeux brillaient de larmes dans le vieil hôpital...

Ton doux parfum m’apaisât un instant, de me voir alité
Ce fut comme un brouillard puis lors tout s’enchaine,
Une course de vie inutile, à déchainer les peines
Mes dernières paroles, je les ai chuchotées….

Incohérentes, largement empruntées du moment
Ont-elles apaisé son regard en souffrance,
De simples mots d’amour, un « je t’aime » silence,
La charrette attendait, prés du hall, devant…



03.04.2017.Y.L.P Copyright 019857 Yassine LAPLUME™


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